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Affichage des articles du 2021

[Lectures] En voie de coffinisation assumée ?

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En cette période de jachère sexuelle et plus largement d'éloignement des sites de rencontres, je consacre une bonne partie de mon temps à la lecture. De ce temps que je perdais à poursuivre des conversations sans intérêt ou, à tout le moins, sans lendemain. Et cet hiver, j'ai décidé de suivre l'exemple d'Alice Coffin (et de bien d'autres) en ce qui concerne mes lectures*. Je ne lis que des œuvres écrites par des femmes. Dernière récolte chez mes libraires préférées (oui, même mes libraires sont des femmes !) : Lectrice boulimique depuis le cours préparatoire, j'ai bien dû lire des milliers de livres. Et si j'en crois les statistiques , une majeure partie d'entre eux avait été écrit par des hommes. Il est donc grand temps que je comble mes lacunes. Quand je pense que je n'ai découvert Nina Bouraoui, Chloé Delaume ou Virginia Woolf que ces derniers années, j'en rougis de honte. En bonus, je vous livre le merveilleux podcast d'ARTE Radio consac

Inventaire

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Oh my god ! Je viens de faire le ménage dans mon carnet d'adresses et je réalise que j'ai des dizaines de contacts glanés ces dernières années sur Gleeden, Tinder, Meetic & autres sites... 😳 Une liste de prénoms dont je n'ai, parfois, aucune idée de qui ils (ou elles) peuvent bien être mais avec qui j'ai bien dû a minima échanger à un moment ou un autre...  Je peux même établir un palmarès des prénoms masculins les plus usités par cette kyrielle de quarante-cinquantenaires. Question de génération... Les parents des années 60-70 ne brillaient pas par leur originalité. Donc, en exclusivité mon top 5 : Thierry 🥇 Christophe 🥈 Laurent 🥉 Frédéric  🏅 Philippe (et Jean-Philippe)  🏅 Viennent ensuite en outsiders des Guillaume, David, Julien, Lucas, Thomas, Nicolas et Alexandre. Cet inventaire anthroponymique me donne le vertige... Oui, j'aime bien me servir parfois de mots savants pour relever le niveau. Des prénoms, j'en viens au recensement des professions. D

Je suis juste moi !

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Xavier de La Porte, dans sa chronique   "Êtes-vous sapiosexuel ? : comment l'informatique nous incite à tout nommer"  dans La vie numérique sur France Culture s'interrogeait en 2017 sur cette obsession, largement répandue sur les sites de rencontres, à catégoriser les individus selon leur orientation et pratiques sexuelles.    ©  Vivian Shih A travers l'exemple de la revendication de certain.e.s de leur sapiosexualité*, il met en lumière ces étiquettes avec lesquelles nous sommes sommé.e.s nous définir pour atteindre le match parfait.  Ce n’est pas pour rien que ce terme est apparu à l’ère numérique, et sur un site de rencontre. En effet, c’est un trait caractéristique de l’informatique de nous obliger à tout classer. C’est comme ça que fonctionnent les ordinateurs, avec des bases de données. Ainsi, la rencontre amoureuse, quand elle est prise en charge par l’informatique, devient un problème de base de données, donc de nomination. Et plus on veut être précis, pl

Eloge de la complexité et de la prise de tête

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Vous devez la croiser, comme moi, sur les sites de rencontres, cette multitude d'hommes " simples " qui ne veulent pas " se prendre la tête ". Voilà, un petit échantillon récolté en un quart d'heure sur Facebook Rencontres et Tinder. Il ne m'a pas fallu chercher bien longtemps pour illustrer mon propos. Et ne me tenez pas rigueur des approximations orthographiques et grammaticales, elles ne sont pas de mon fait. Je vous laisse ainsi goûter aux charmes de la prose de ces messieurs... Certains réussissent le combo "simple" et "sans prise de tête" dans la même phrase ! C'est dire à quel point, cela doit être primordial. Bref, revenons donc à la simplicité, attendue et/ou offerte, et à l'angoisse de la prise de tête. Cela vous inspire quoi vous ?  Les hommes peuvent également répondre. Oui, toi qui as peut-être déjà employé ces mots ! Ou toi qui vas me répliquer que les femmes aussi usent de ces formules ! (C'est pas une raiso

[ARCHIVE] La forteresse assiégée

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En rangeant des tiroirs, je suis tombée sur un vieux carnet. Il ne contenait que quelques pages écrites il y a 13 ans. Un an auparavant, je quittais mon compagnon avec qui j'avais partagé 12 années de vie commune. Je ne m'étendrai pas sur ces 12 années. Il suffit de savoir que les 3/4 furent une erreur. La séparation fut rude. Après une espèce de sidération teintée d'un pseudo chagrin, il a pété un câble et m'a harcelée pendant 18 mois. 18 mois où il m'a espionnée et suivie en quasi permanence, invectivé, menacée mes proches, durant lesquels il a piraté mon ordinateur, défoncé la porte de mon immeuble... Le seul but de sa vie semblant être de me " pourrir la vie jusqu'à ce que [je] crève ".  Après la séparation, il avait appris que je l'avais brièvement trompé, 8 ans avant mon départ. Cette "infidélité" ne constituant donc pas le motif de ma fuite. C'est cet incident de parcours et mon choix de vivre une liberté sexuelle qu'il n&

Mise à jour

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 Après un mois de réflexion, j'envisage un nouveau profil Tinder à la hauteur de mes exigences.

Désir

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Tout pour moi, tout pour toi, rien pour eux

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Quand le mec avec qui j'avais entamé une relation légère, paisible et agréable, ponctuée de discussions intéressantes et d'escapades à la plage (le Graal, n'est ce pas ?), a mis un terme à celle-ci au bout d'un petit mois en m'affirmant que "tu as vraiment tout pour toi, pour rendre un homme heureux", j'ai juste eu envie de pleurer, puis de lui mettre ma main dans la figure. Mais j'ai pleuré, parce que je suis non violente par nature et par principe. Et qu'au fond, je l'aime bien cet homme. Il me touche avec sa sincérité et ses mots simples. Je suis même sûre que l'on pourrait devenir d'excellents amis. Oui, parce qu'à butiner ainsi depuis des années, j'ai particulièrement élargi mon cercle amical (et ma playlist, c'est l'avantage d'être éclectique !). Voilà donc un héros qui a réussi le triple exploit de 1°) dormir chez moi et partager mon petit déjeuner 2°) me faire cuisiner pour agrémenter une soirée partagée

La bulle

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Il y a parfois des rencontres surprenantes et inattendues...  Un homme, beaucoup plus jeune, avec qui j'avais discuté il y a près d'un an et demi, me recontacte de passage vers chez moi. Nous convenons de nous voir. De manière inhabituelle, il m'invite à venir passer la journée avec lui et ses ami.e.s en bateau. J'hésite un peu, je suis même un peu agacée qu'il ne m'accorde pas un moment pour une rencontre en tête à tête et finalement me laisse tenter par une après midi au soleil. Et dès mon arrivée, tout est fluide, charmant, léger, joyeux, complice. Nos mains se croisent, nos lèvres s'effleurent, nos regards et nos sourires se croisent. Il est attentionné, gai, plein d'énergie. Ses ami.e.s sont adorables. Il n'y a aucune question, chacun.e est à sa place, les conversations fusent, les pétards s'enchaînent, le vin et le rhum coulent à flots, le coucher de soleil s'embrase comme nos esprits, le loup est grillé à point, la musique m'emport

Coaching à 2 balles

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C'est dingue tous ces hommes qui nous donnent des conseils pour attirer l'attention de leurs congénères et surtout la conserver. Le marché du coaching a trouvé une nouvelle niche pour âmes féminines désespérées ! Je ne m'attarderai même pas sur la vacuité des conseils donnés. Ce qui me stupéfie, c'est qu'il faudrait maintenant payer pour soi-disant comprendre ces messieurs et que c'est encore sur nous que repose la charge de les rendre amoureux, de les aider à s'attacher et de rendre la relation épanouissante. Donc, plutôt que de "coacher" les hommes pour leur apprendre à s'exprimer, dépasser leur trouille et déconstruire leurs stéréotypes, il faudrait que nous nous collions encore au boulot ! Encore à nous de louvoyer dans leurs questionnements existentiels, comme si on n'avait pas assez à faire des nôtres, de faire preuve de roublardise pour ressembler à leurs attentes, de mettre notre sincérité dans notre poche, d'y aller à petits pa

51 & Fabulous

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  Les femmes aux abords de la cinquantaine ont-elles une sexualité ? C’est à se poser la question au vu de la rareté des articles dans les médias et posts sur les réseaux sociaux. Il semblerait que celle-ci se résume à la ménopause et ses charmants corollaires… Je lis un tas un tas de témoignages et de littérature de femmes sur la sexualité, les relations hommes-femmes, la déconstruction hétéronormée, les rencontres en ligne. Tous intéressants, voire passionnants, mais tous produits par et pour des jeunes femmes entre 20 et 40 ans. Passée la quarantaine, et encore mieux la cinquantaine, nous paraissons avoir été engloutie dans un trou noir dont l’horizon se résumerait à s’inscrire sur Disons demain et à faire de la randonnée avec nos amies. Nous finissons par réapparaître vers la soixantaine pour nous vanter les joies du sexe au 3 ème âge. J’adore ce foisonnement de la génération #MeToo et #BalanceTonPorc qui secoue sacrément le cocotier du patriarcat ! Je me réjouis de cette libé

Amoureuse pour vérifier que j’ai le cœur bien accroché

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 Petite pépite musicale découverte ce matin... Comment elle me connaît si bien, cette Clio ? J’tombe amoureuse de temps en temps Pour aérer un peu là-dedans Ben j’écris quoi moi, j’écris quoi Si c’est le calme plat par-là ? J’tombe amoureuse assez souvent Ça s’entretient les sentiments Mais t’en fais pas, t’en fais pas Tout ce qu’est pas toi, je n’y touche pas J’tombe amoureuse mais t’exagères Ça mérite pas toute cette colère Amoureuse mais tu comprends C’est plus comme un médicament   Amoureuse, Amoureuse J’tombe amoureuse, J’tombe amoureuse J’tombe amoureuse sitôt qu’on m’touche C’est de l’encre pour mes cartouches Mais t’inquiète pas, t’inquiète pas J’ai le cœur qui bat, ça s’arrête là J’tombe amoureuse tous les mardis  Et malheureuse le mercredi Qu’est-ce que j’deviens, qu’est-ce que j’deviens  Moi, si j’ai plus de chagrin demain ? J’tombe amoureuse tous les trois jours Je crois que j’ai des facultés pour Il doit y avoir par là-dedans Des récepteurs assez puissants Amoureuse, Amour

Bonne continuation

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Vous avez remarqué ces formules toutes faites que l'on utilise tou.te.s à longueur de journée et de fil de discussion ? Cela donne pourtant une telle impression d'impersonnalité aux échanges. Et dénote un manque certain d'imagination et de créativité, voire de dédain pour l'autre, à coup sûr une incapacité de personnaliser l'échange et d'être dans la spontanéité. Je pourrais en citer des dizaines !  "Je veux te donner du plaisir" (c'est le minimum), "Mon plaisir c'est celui de l'autre" (ben voyons !), "Tu recherches quoi ?" (qu'est ce que j'en sais...?), "Vous faites quoi dans la vie ? (je butine... entre autres)", "une relation sans prise de tête" (ça, c'est un plan cul), "une relation sérieuse" (mmmh... ça donne envie, on va s'amuser !), etc, etc... Mais en ce moment, je bloque sur "Bonne continuation". Elle arrive généralement quand mon interlocuteur manifeste so

To block or not to block ?

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 Nous avons tou.te.s été bloqué.e.s un jour ou l’autre sur un site de rencontres ou une app de messagerie. Et avouons-le, ce n’est pas très agréable, voire ultra violent ! Un peu comme si l’on vous claquait la porte au nez ! Mais que celui.celle qui n’a jamais bloqué également, jette la première pierre… Le problème dans le blocage, c’est qu’il n’y a pas vraiment de règles et que les raisons d'être bloqué.e, blacklisté.e, restent parfois mystérieuses et toujours presque toujours discourtoises. Il y a bien sûr le blocage évident. La personne en face est agressive, insultante. La discussion tourne au harcèlement. Par prudence, dans ces cas extrêmes de discussions fort désagréables, il vaut mieux alors bloquer toute communication. Jusque là, on doit tou.te.s être d’accord. Il y a quand même un paquet de gens qui trainent leurs névroses, voire leur psychose, sur les sites de rencontres. Pas forcément plus que dans la real life, mais caché.e.s derrière leur écran, ils.elles se sentent pr

In vino vindicta

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Quelques jours d'échanges épistolaires et téléphoniques intenses où, pour la première fois depuis une éternité, une véritable connivence s'établit. Un vrai coup de coeur, un quasi coup de foudre. Une première rencontre, délicieuse dans son ensemble malgré un léger couac intime (que j'aurais dû analyser plus finement si mon taux de dopamine et d'endorphine ne s'était pas affolé...), qui se conclut par un "Au revoir, à très très vite" et le lendemain matin, au réveil, ce message lapidaire : Ma chere E. je ne donnerai pas suite a notre relation. Je te souhaite plein de belles choses. Une réponse de ma part, abasourdie, sûrement à la mesure de mon emballement, demandant quelques explications sur ce subit revirement et cette fin de recevoir, encore plus assassine : Je ne suis pas attiré plus que ça, la cigarette m’indispose et tu es arrivée sans meme une bouteille de vin.... je ne suis pas séduit. Voilà Je vous passe les états de mon ascenseur émotionnel... Mai