Inventaire

Oh my god ! Je viens de faire le ménage dans mon carnet d'adresses et je réalise que j'ai des dizaines de contacts glanés ces dernières années sur Gleeden, Tinder, Meetic & autres sites... 😳


Une liste de prénoms dont je n'ai, parfois, aucune idée de qui ils (ou elles) peuvent bien être mais avec qui j'ai bien dû a minima échanger à un moment ou un autre... 

Je peux même établir un palmarès des prénoms masculins les plus usités par cette kyrielle de quarante-cinquantenaires. Question de génération... Les parents des années 60-70 ne brillaient pas par leur originalité.

Donc, en exclusivité mon top 5 :

Thierry 🥇

Christophe 🥈

Laurent 🥉

Frédéric 🏅

Philippe (et Jean-Philippe) 🏅

Viennent ensuite en outsiders des Guillaume, David, Julien, Lucas, Thomas, Nicolas et Alexandre.

Cet inventaire anthroponymique me donne le vertige... Oui, j'aime bien me servir parfois de mots savants pour relever le niveau.

Des prénoms, j'en viens au recensement des professions. Dans ce domaine, il n'y a pas photo ! Car, sans mauvais jeu de mots, j'ai un palmarès de photographes et d'agents immobiliers, suivis d'un peu plus loin par les artistes en tous genres - musiciens et peintres, plasticiens surtout - (de quoi profiter de quelques bons concerts et vernissages), les journalistes (pas mal pour mon carnet d'adresses pro) et de chefs d'entreprises (idem). Autant de professions sans commune mesure avec leur poids démographique dans la population.

Je me demande d'ailleurs parfois si je ne me suis pas tapé la totalité des photographes de Marseille et ses alentours qui furètent sur les sites. Et dommage que je veuille pas investir dans la pierre, je pourrais bénéficier de conseils sur mesure et gracieux aux 4 coins de la France.

Le point commun de ces messieurs ? Avoir du temps libre et surtout la possibilité d'aménager leur emploi du temps à leur guise. Voilà qui aide pour pécho sur Tinder  ou mieux encore sur Gleeden (le repaire des hommes en couple adeptes des après-midis coquines). Je suis désolée de vous le dire mais si vous avez un emploi salarié avec un boss qui vous colle aux basques, vous partez avec un handicap dans le grand marché de la rencontre. Car rien ne vaut la disponibilité et l'improvisation pour vous démarquer et arriver premier sur la ligne d'arrivée !

Mais si je suis honnête, cette surreprésentation de certaines professions reflète également le tri conscient ou inconscient que j'opère à travers les profils qui me sont présentés. Je suis passée maîtresse dans l'art de traquer la photo de qualité et les détails d'arrière-plan. Très important l'arrière-plan ! Il ne faut pas se focaliser sur les abdos du monsieur mais plutôt sur la déco de son salon (conseil aux débutantes). Je débusque sans pitié les fautes d'orthographe et de syntaxe (et non, je ne pénalise pas les dyslexiques car cela n'empêche pas les bonnes tournures de phrases). Je swipe à gauche les fans de Johnny, de Musso et de foot (je ne dis pas que les photographes ou les agents immobiliers n'aiment pas le foot... mais ils ne l'affichent pas), les adeptes de cocooning et de camping car. Je m'attarde avec plus d'attention sur les profils des amateurs de Bashung et de Jüne Plã, de vernissages, de photographies (ceci explique cela...) et de bons crus. C'est peut être pour cela que j'ai également dans mon inventaire un commissaire-priseur et un négociant en vins.

Bref, comme beaucoup d'entre nous, je pratique (toute honte bue), dans l'immensité du champ des possibles, un élitisme (d'aucuns pourront dire un certain snobisme, je le confesse) qui restreint mes échanges et mes rencontres à un cercle social finalement étroit. Comme dans la vraie vie, non ?


Sur ce, je vous laisse avec un inventaire plus poétique...






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