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Affichage des articles du avril, 2020

Echappée clandestine

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6 semaines de confinement 49 jours d'abstinence Citoyenne modèle, je me suis confinée 6 semaines. J'ai rempli consciencieusement mes formulaires pour les rares sorties que je me suis autorisée, en général pour pourvoir au ravitaillement de la maisonnée. J'ai rangé l'appartement de fond en comble. Mon balcon n'a jamais été aussi fleuri. J'ai vu les 5 saisons de Black mirror et un nombre incalculable de films et séries. J'ai trouvé des masques (après une tentative avortée de fabrication maison !). J'ai même mitonné des petits plats pour mon fiston. J'appelle ma mère tous les jours. J'achète des produits bio aux producteurs locaux pour soutenir les petites entreprises. J'ai fait des dons pour des collectes alimentaires. Je ne compte plus les apéros en visio avec les copines et même une couscous party. Et nous avons solidairement applaudi tous les soirs à 20h. Mais là, je dis STOP ! Cette situation est ubuesque. Se retrouver assignée à résidence,

In the middle of the bed

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D’après une enquête de l’IFOP réalisée en 2015, 8% des personnes vivant en couple sous le même toit font chambre à part et elles sont autant à souhaiter avoir leur propre chambre (1). Ainsi, 84 % des personnes vivant en couple plébisciteraient le lit conjugal. C’est dire si le lit est LE symbole l’intimité du couple. 81 % des personnes interrogées définissent le lit comme « un lieu intime réservé à eux/elles seul.e.s et à son/sa conjoint.e ».  La sacralisation du lit conjugal L’enquête IFOP montre également que la tendance à faire chambre à part, ou à le souhaiter, augmente avec l’âge. Après le romantisme, le pragmatisme. Quand on sait que près d’un.e Français.e sur deux se plaint des ronflements de son/sa partenaire (pool position) et que la tendance à tirer la couverture ou prendre trop de place énervent respectivement 31 % et 23 % des interrogé.e.s, cette sacralisation du dormir ensemble confine au masochisme. Et d’autant plus pour les femmes qui sont bien plus nombreuses à se plain

Christophe s'en est allé rejoindre ses paradis perdus

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Il était de ces artistes qui vous accompagnent toute une vie. Enfant, j'ai crié Aline pour qu'elle revienne, puis adolescente, je me suis moquée de celui qui me semblait être un chanteur à minettes.  Je l'ai redécouvert au début des années 2000 avec l'album Comme si la terre penchait . Il ne m'a plus jamais quitté depuis...  Des Mots bleus aux Paradis perdus , de Ces petits luxes à Comme un interdit , il accompagnait mes rêveries, mes fantasmes comme mes coups de blues. Dandy à la voix androgyne, iconoclaste et discret, chercheur de sons, séducteur à la sensibilité à fleur de peau, noctambule, le regard dissimulé par des lunettes bleutées, cinéphile passionné... Inclassable.  Le "gitan blond" de Bashung s'en est allé le rejoindre... Putain de virus ! Ces petits luxes Ces petits luxes providentiels N'ont plus le goût de nos amours bien chambrées. Du grand hôtel vide à la rue, il n'y a qu'un pas. La foule qui me

Clin d'oeil (artistique) du jour

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" When you’re in bed thinking about all the dick you coulda gotten before the quarantine started " (" Quand tu es dans ton lit en pensant à toutes les bites que tu aurais pu pécho avant que la quarantaine ne commence ") by Miranda Tacchia Ma découverte du jour : les dessins de Miranda Tacchia ! Miranda Tacchia, dessinatrice et illustratrice américaine, travaille pour les plus grands studios de cartoons made in US. Mais elle a aussi une production artistique plus personnelle. Sur son compte Instagram, suivi par plus de 82 000 abonné.e.s, elle croque sa vie intime et celles de ses congénères à partir de dessins minimalistes et insolents, accompagnés de légendes hilarantes. "Working on kids’ cartoons by day 📺 and drawing titties by night  🤫" Inspirés du quotidien, ses dessins présentent des femmes toutes en courbes, féministes, décomplexées et qui n'ont pas froid aux yeux. Au lit comme sur les sites et applis de rencontres, les mecs en prennent

Tuto pour le sexe à distance en mode confiné.e

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Voilà, on y arrive, parmi la foison d'articles nous expliquant comment mettre à profit notre temps (méditer, cuisiner, se sculpter un corps de rêve... assez antinomique avec le précédent, mais bon... apprendre le mandarin, occuper ses enfants en version super maman, lire l'intégral de Proust, etc...), l'Obs pense enfin à nous, les amatrices.teurs de sexe pour qui cette période n'est pas la fête ! Voici donc une sorte de tuto du sexe à distance pour celles et ceux qui n'auraient pas passé leur libido en mode hibernation. On ne va pas jouer les hypocrites, adeptes des sites de rencontres, on en connait un rayon sur le sexe virtuel mais un petit rappel est toujours bon ! Et pour une fois, ce que nous pratiquions un peu en douce, sans trop en parler autour de nous, devient assez tendance, voire vital pour une large part de la population : célibataires confiné.e.s, amoureux.ses séparé.e.s, infidèles impétrants... Et puis, voilà de quoi réhabiliter ce pauvre Benjamin