Quand arrête t'on de confondre les lumières d'une étoile et d'un réverbère ?

J'avais 15 ans et j'écoutais cette chanson en boucle. 

Je me souviens de cette chambre dans une maison de vacances à Aix en Provence avec une amie, du lecteur de K7 dont je ne cessais d'appuyer sur la touche rewind, de l'exaspération de mon amie qui n'en pouvait plus. Encore et encore...

Je croyais que je vivais un chagrin d'amour, d'un amour qui n'avait jamais existé.

35 ans plus tard, je réécoute cette chanson et "c'est toujours le même film qui passe".

La chanson n'a pas pris une ride, moi si ! 😏

Et finalement, je constate que je n'ai pas appris grand chose depuis l'adolescence. 

Devrais-je me désespérer de ce sur-place émotionnel ou me réjouir d'être restée celle que j'étais à 15 ans, utopiste, passionnée et entière, baudelairienne, pleine d'espoir mais sans illusion, avec une légère tendance à "confondre les lumières d'une étoile et d'un réverbère", à osciller entre la comédie et la tragédie.


Francis Cabrel - Encore et encore



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